Les risques

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Gare au surdosage et effets indésirables des compléments alimentaires Thinkstock

Même s'ils ne sont pas des médicaments, les risques sont grands en matière de compléments alimentaires. Ces derniers ne se prennent pas n'importe comment sous peine de cumul, de contre-indication ou de surdosage dangereux pour la santé.

Le cumul

L'erreur la plus fréquente est l'association de plusieurs compléments alimentaires proches en termes de composition, mais revendiquant des actions différentes. Les formules anti-stress, minceur ou belle peau sont pensées pour répondre à un seul besoin, les associer conduirait à déséquilibrer le complexe.

Exemple : il suffit de prendre deux complexes dosés en sélénium pour dépasser les quantités maximales conseillées et approcher la limite de sécurité.

Il est donc important de demander conseil au pharmacien, voire à son médecin, en cas de cumul de compléments alimentaires.

Les contre-indications

Il faut faire attention aux contre-indications médicales pour certains patients à risque (insuffisance rénale par exemple). N'hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien ou à votre médecin avant la prise d'un complément alimentaire, en particulier si vous êtes déjà sous traitement médical.

Exemple : curcumine et pipérinesont souvent associées dans les compléments à visée anti-­inflammatoire, car la seconde, issue du poivre, favorise l’assimilation de la première. On évitera pourtant de les associer en cas d’hyperperméabilité intestinale, à cause du mécanisme d’action de la pipérine qui pousse les jonctions serrées à ­s’ouvrir, aggravant la perméabilité intestinale.

Il faut aussi savoir que quelques plantes présentent des risques d'interaction médicamenteuse. C'est le cas avec :

  • Le pamplemousse en raison de la naringine qu'il contient et qui inhibe les enzymes du cytochrome P450 3A4, ou CYP3A4 (responsable de la dégradation de plus de 50 % des médicaments commercialisés). Conséquences, les concentrations plasmatiques de principes actifs sont multipliées par 2 à 10 selon les molécules concernées et le risque d’effets indésirables est augmenté.
  • Le millepertuis qui est utilisé par les patients pour soulager des symptômes dépressifs légers est contre-indiqué en association avec des traitements anticancéreux car lui aussi joue sur le CYP3A4 et peut diviser les concentrations en principe actif par 2 ou 3 et donc diminuer l’efficacité des traitements.

Le surdosage

Un nutriment protecteur à faible dose peut s'avérer dangereux à haute dose. Consommer certains compléments alimentaires peut ainsi conduire à des surdoses bien que les substances (vitamines, minéraux, plantes) autorisées dans les compléments alimentaires ainsi que les doses journalières maximales répondent à une réglementation.

Exemple : le zinc. Il suffit de consommer des aliments riches en zinc associés à la prise d'un complément alimentaire pour multiplier par deux les apports nutritionnels conseillés.

La plupart du temps, l'organisme se contente des éléments dont il a besoin et élimine le reste. Mais pas toujours ! Certaines vitamines et oligo-éléments s'accumulent. C'est le cas du fer qui en excès, devient oxydant ou de la vitamine D qui peut provoquer des calculs.

Par ailleurs, les produits à base de plantes, en particulier ceux vendus sur Internet, ne sont pas dénués de risques, liés la présence de métaux lourds, microbes, mycotoxines, pesticides, de substances illicites et dangereuses introduites délibérément pour donner au consommateur une impression d’efficacité, ce qui est notamment le cas pour certains produits d’amaigrissement et pour les sportifs.

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